Es-tu une femme forte ?

Es-tu une femme forte ? - LA PIRI | BOUTIQUE EN LIGNE DE BIKINIS ET LINGERIE

Quand j'ai tapé "femme forte" dans Google, tous les résultats étaient des tests de magazines féminins pour savoir si on en était une, comme pour se donner de la force...

Avec des injonctions au final assez sexistes, capitalistes et classistes de "dignité":

Bien sûr elle ne s'énerve pas, elle est dans l'écoute elle reste calme...C'est aussi ce qu'on demande à Assa Traoré alors qu'elle a perdu son petit frère, de demander calmement justice :

« ELLE ÉCOUTE ET ANALYSE : Une femme forte n’est pas seulement une « grande gueule » qui fonce tête baissée et qui se fiche de tous ceux qui l’entourent. Non. Une femme forte détient cette force justement grâce à sa patience, son écoute, son esprit d’analyse et de déduction. Elle ne peut pas se permettre de prendre des décisions à la légère. » 

ou encore « ELLE GÈRE SES PROBLÈMES CALMEMENT : Lorsqu’elle rencontre un obstacle ou un conflit, elle se doit de le gérer calmement pour ne pas se rabaisser au niveau de celui ou celle qui crie en face d’elle. Ne l’oublions pas une femme forte est une femme digne et respectueuse. Si elle se met à gérer son conflit avec colère, elle perd en sagesse. » 

Des injonctions sexistes et classistes de prendre soin d'elle mais qui se rattachent aux critères de beauté imposés aux femmes par la société:

« ELLE PREND SOIN D’ELLE ET DE SON CORPS : Si elle n’est pas à l’aise avec elle-même qu’elle ne s’apprécie pas et ne s’affirme pas physiquement, elle ne pourra pas s’imposer comme étant une femme forte » 

On lui demande aussi de tout donner, son savoir durement acquis, son expérience ses talents comme une mère donne tout à ses enfants 

« ELLE TRANSMET SON SAVOIR ET SON EXPÉRIENCE SANS PRÉTENTION : Une femme forte se doit alors de transmettre tout ce qu’elle a appris et toute son expérience de vie à celles qui l’entourent et aux femmes de demain. Elle est dans la capacité de le faire et se doit de le faire, puisqu’elle a les épaules assez larges pour tenir cette responsabilité. Un exemple évident, chaque mère est une femme forte, vous comprenez maintenant pourquoi.

Dans l’imaginaire collectif, la femme forte est devenue une héroïne moderne.
C’est cette femme qu’on admire parce qu’elle encaisse tout, sans jamais se plaindre.

Elle :

  • Gère sa carrière et ses enfants comme si elle avait 48h dans une journée

  • Retourne travailler trois semaines après son accouchement, parce que « c’est une battante »

  • Ne demande jamais d’aide, parce que « elle sait tout faire »

  • Sourit tout le temps, maquillée, productive, aimante et disponible

On retrouve cette image partout :

  • Dans les films où l’héroïne rebondit après chaque épreuve sans craquer

  • Comme lorsque Beyoncé nous dit : " « Quand je me sens mal, j’utilise ce sentiment pour travailler encore plus. Je ne m’autorise qu’un seul jour à me sentir désolée pour moi-même. Si je ne suis pas dans mon meilleur jour, je me demande : “Et toi, qu’est-ce que tu vas faire ?” J’utilise la négativité pour me transformer en une meilleure version de moi-même. »
  • Ou encore quand dans le rap, les artistes disent :

    « Ma mère, c’est la meilleure, elle a jamais rien demandé, elle a tout fait pour nous »
    Derrière le compliment, il y a aussi un constat cruel comme le dit récemment le rappeur Youssoupha sur France TV slash : 

    "on indexe la valeur des femmes de nos vies sur leur degré de souffrance"
    On glorifie la femme qui s’est effacée et a tout porté seule,
    comme si c’était normal de se sacrifier.

    🚨 La face cachée : un nouveau dictat

    Être forte, c’est devenu une obligation silencieuse.
    Les femmes ne subissent plus seulement les injonctions d’être belles, minces, désirables…
    Elles doivent aussi être inébranlables.

    Ce nouveau dictat, c’est celui qui dit :

    • « Si tu craques, t’es faible. »

    • « Si tu demandes de l’aide, tu rates ton rôle de superwoman. »

    • « Si tu veux juste souffler, c’est que tu n’es pas assez motivée. »

    C’est ce qui fait qu’une femme qui reprend le travail quelques jours après avoir accouché est applaudie…
    Alors qu’une femme qui prend le temps de récupérer est jugée comme « paresseuse » ou « assistée ».

    C’est ce qui fait que dans la musique, les réseaux ou les discussions,
    on glorifie les mères qui ont « tout donné »…
    mais jamais celles qui ont osé poser des limites pour se préserver.

    💔 Les conséquences invisibles

    Vivre sous ce dictat, c’est :

    • S’épuiser en silence jusqu’au burnout émotionnel

    • Se sentir coupable de ses moments de repos

    • Ne plus savoir recevoir, parce qu’on a appris à donner sans compter

    Cette injonction crée des femmes fortes en apparence,
    mais souvent éteintes à l’intérieur,
    parce qu’elles n’ont plus le droit d’être vulnérables.

    🌸 La vraie force : reprendre son pouvoir émotionnel

    
La vraie force, ce n’est pas de tout encaisser sans broncher.


  • C’est de :
    -Dire « j’ai besoin d’aide » sans honte
    -S’autoriser à pleurer, ralentir, se reposer
    -Refuser de vivre pour cocher la to-do list de la société

    Chez LAPIRI, on veut célébrer toutes les facettes de la féminité :
    -Les moments où tu brilles
    -Mais aussi ceux où tu te réfugies dans ta bulle
    -Les instants où tu dis : « Aujourd’hui, je choisis moi. »


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